Beauté et cosmétique : bilan et perspectives de l’appel à projets
Pour aider les entreprises de cosmétique à atteindre l’objectif de recyclabilité de tous les emballages d’ici 2030 posé par loi AGEC, l’AAP a focalisé les travaux d’écoconception sur 4 typologies d’emballages à enjeux : les flacons en plastique avec pompe, les échantillons, les emballages phares du maquillage et les films autour des boîtes de parfum. Nous vous présentons l’aboutissement des recherches de 3 lauréats pour concevoir des emballages avec des matériaux disposant de filières de recyclage, qu’ils soient en plastique ou autre matériau. Ces travaux accompagnent les industriels dans le développement de solutions nouvelles et innovantes, du passage de la R&D au prototypage, dont les objectifs sont ensuite d’être industrialisées et mises en marché.
Les emballages phares du maquillage
Enjeu : les emballages de mascaras, rouges à lèvres, lip gloss ou encore boîtiers de poudre sont souvent non recyclables, soit parce qu’ils utilisent des matériaux comme l’ABS et le SAN qui ne sont pas recyclables, soit car ils contiennent des éléments perturbateurs du recyclage comme le godet en métal sur un boîtier en PET. Ils doivent changer de composition pour pouvoir intégrer des filières de recyclage existantes ou en développement.
Solution : le projet RECYMakeUp d’Albéa a développé des prototypes d'emballage compatibles avec les filières de recyclage actuelles ou en développement (PP, PET). Le projet a prouvé la faisabilité de substituer l’ABS et le SAN par du PP, malgré des défis esthétiques. Des tests sont toujours en cours sur des emballages en PET et Copolyester pour garantir leur recyclabilité tout en répondant aux besoins du marché.
En parallèle de leur composition, des modifications de design ont permis d'améliorer le captage en centre de tri. Les bonnes pratiques pour améliorer la recyclabilité des emballages dans ce secteur sont disponibles ici.
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Les échantillons
Enjeu : les échantillons sont pour la plupart non recyclables car multimatériaux souvent un mélange de plastique et aluminium. Ils sont amenés à évoluer pour garantir leur recyclabilité.
Solutions : le projet Cosmépack, par Lactips a développé des échantillons en papier pouvant être recyclés dans la filière papier-carton, sans perturber les processus existants, à l’aide de polymères biodégradables à base de protéines de lait. La solution a démontré son efficacité pour les produits secs. Néanmoins, des recherches sont encore nécessaires pour rendre l’emballage adapté aux produits humides. Lactips poursuit ses recherches pour rendre cette solution viable pour une plus large gamme de produits. Le projet devrait aboutir à une industrialisation de la solution d’ici fin 2025.
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Les films autour des boîtes de parfum
Enjeu : destiné à préserver l’intégrité des étuis d’emballages des produits de luxe, le film plastique autour des parfums et des cosmétiques n’est pas recyclable. 2 options sont à envisager : la suppression de ces films en faisant porter leur fonction par la boîte elle-même, ou le développement de souples recyclables en PE ou en papier. C'est sur ce dernier axe que le projet lauréat a travaillé.
Solution : Thibierge & Comar a développé un film en papier translucide 90% biosourcé, compatible avec les lignes industrielles et recyclable dans la filière papier-carton. C’est une alternative au plastique pour emballer les étuis de parfums et cosmétique tout en conservant ses propriétés : inviolabilité, qualité, sécurisation et hygiène. Une version est destinée à emballer les étuis cartons, l’autre les pochettes rigides. L’axe d’amélioration essentiel à ses futurs développements est la réduction du grammage du film pour réduire son impact environnemental.
