Luttons contre les idées reçues sur le tri et le recyclage
Alors que le tri est le 1er geste des Français pour l'environnement, de nombreuses idées reçues circulent encore sur le recyclage et son organisation. Citeo vous aide à faire le tri pour démêler le vrai du faux et mieux comprendre la réalité de l'économie circulaire des emballages et papiers.
Cliquez sur la phrase de votre choix pour accéder directement à la réponse :
La France est très en retard sur le recyclage des emballages par rapport aux autres pays d’Europe
La France n’a pas à rougir de ses résultats : en 2023, 67% des emballages étaient recyclés, soit 4 millions de tonnes (contre 18% en 1992) et 63% pour les papiers, soit 1 million de tonnes. Avec un recyclage réalisé majoritairement en France, contrairement à d’autres pays qui exportent davantage.
Si nos voisins européens sont parfois plus performants, en particulier sur le recyclage du plastique, c‘est parce qu’ils ont fait des choix différents des nôtres en termes de modes de collecte, par exemple en ayant recours – pour certains – à la consigne pour recyclage, qui donne de très bons résultats pour les bouteilles notamment. Avec la nouvelle règlementation européenne (PPWR), les différents dispositifs européens tendent à s’harmoniser.
Mais tous les chiffres ne racontent pas la même histoire : en France, le taux de recyclage de tous les emballages est de 67%. C’est 2 points au-dessus de la moyenne européenne (65%) *. Et quand on regarde, le taux du recyclage du verre en France, il dépasse les objectifs 2030 en la matière et se classe parmi les meilleures performances de l’UE **. Encore une fois, cela s’explique par une orientation stratégique : la France a fait le choix de se doter de filières de recyclage favorisant la recherche de débouchés pérennes, c’est-à-dire permettant à la matière obtenue par le recyclage des emballages, d’être utilisée une nouvelle fois pour fabrication de nouveaux emballages.
Enfin, les différences de taux de recyclage entre pays s’expliquaient aussi, jusqu’en 2023, par des modes de calculs différents. La nouvelle méthode de calcul harmonisée permet désormais d’obtenir des comparaisons plus justes et précises.
* Données issues d’Eurostat (jusqu’en 2022)
** Données issues de Close the glass Loop
Pour autant, Citeo ne se satisfait pas de la situation actuelle, notamment des 27% de taux de recyclage des emballages en plastique, qu’il faut absolument faire progresser.
La stratégie de Citeo vise à apporter une solution « 3 R » pour 100% des emballages ménagers et des papiers graphiques : Réduire voire supprimer, grâce à l’éco-conception, utiliser plusieurs fois et le plus longtemps possible avec le Réemploi des emballages, et Recycler tout le reste.
Les actions de Citeo pour trouver des solutions de recyclage pour 100% des emballages et des papiers et réduire leur impact sur l’environnement :
Pour en savoir plus :
Deux nouvelles filières pour recycler plus d’emballages en plastique
On ne peut pas recycler tous les emballages en France donc certains partent en Asie
En France, le recyclage est majoritairement local : 79,5% des emballages sont recyclés dans des usines françaises et 19,5% en Europe (principalement dans des pays limitrophes). Le reste des emballages, seulement 1%, l’est ailleurs dans le monde.
Dans les Outre-mer, par rapport à l’Hexagone, une part importante des emballages et papiers est exportée pour recyclage hors de nos frontières (75%). Pourquoi ? Car les quantités d’emballages sont insuffisantes pour développer les usines de tri et de recyclage sur place. Avec les collectivités locales, Citeo travaille au développement de solutions de valorisation locales.
Quoi qu’il en soit, le recyclage hors de nos frontières est encadré : Citeo contrôle la traçabilité des déchets d’emballages ménagers exportés hors de nos frontières, c’est-à-dire toutes les étapes de leur parcours (du centre de tri à l’usine de recyclage).
Comment fonctionne le recyclage des emballages hors de nos frontières ?
L’éco-contribution collectée par Citeo s’apparente à une taxe qui sert à enrichir l’industrie du recyclage
L’éco-contribution des entreprises finance exclusivement l’accélération de l’économie circulaire !
A travers la Responsabilité Elargie du Producteur (REP), les entreprises responsables de la mise en marché d’emballages et de papiers financent en grande majorité la réduction de leur impact environnemental.
Cet argent est versé à Citeo via les éco-contributions des entreprises, ce qui permet de financer :
Enfin, les activités de Citeo sont réalisées grâce au financement des entreprises, sans but lucratif : ses actionnaires ne perçoivent pas de dividende. Le résultat net de Citeo est nul. Les éco-contributions des clients de Citeo qui ne sont pas utilisées lors d’un exercice comptable sont réinvesties sous formes d’appels à projets auprès des collectivités locales et des entreprises.
L’éco-contribution finance directement le recyclage des emballages des produits achetés par les consommateurs. Elle entre dans les coûts de production des entreprises. Les petites rivières faisant les grands fleuves. Avec plus d’un 1 milliard d’euros Citeo finance la réduction, le réemploi, le recyclage des emballages et papiers et la lutte contre les déchets abandonnés.
Pour en savoir plus :
[Video] Minute info consomag : Qui finance le tri et le recyclage des emballages ?
Citeo ne souhaite pas que les emballages disparaissent
À quoi sert l’emballage ? Il protège les produits des chocs, des variations de températures et évite le gaspillage. Pour les produits frais, c’est un garant important de la sécurité alimentaire. Il informe aussi le consommateur.
À quoi sert l’emballage ? Il protège les produits des chocs, des variations de températures et évite le gaspillage. Pour les produits frais, c’est un garant important de la sécurité alimentaire. Il informe aussi le consommateur.
Alors peut-on se passer de l’emballage ? Il n’y a pas de réponse simple, tout dépend de nos choix de consommation. Quand on peut supprimer les emballages inutiles ou remplacer des emballages à usage unique par des emballages réemployables, faisons-le ! Citeo accompagne les fabricants et les marques dans la voie de la réduction des impacts environnementaux de leurs solutions.
Pour en savoir plus :
Réduire les emballages : les 5 leviers qui font la différence
Le recyclage des emballages, ça coûte de plus en plus cher
Le recyclage a un coût, mais c’est un investissement nécessaire pour protéger notre environnement. Créateurs d’emplois et de ressources, il répond aux défis environnementaux de notre production et de notre consommation. Qui paye et est-ce que ça augmente ?
Entre 2020 et 2025, les charges à couvrir pour assurer le fonctionnement de la filière REP emballages ménagers et papiers graphiques ont doublé par rapport à 2020. Pourquoi ?
Ces investissements, répartis entre entreprises, collectivités locales et citoyens, servent intégralement à réduire l’empreinte environnementale des emballages et des papiers et à réduire la pression sur les ressources. Pour optimiser le retour sur ces investissements, nous devons activer de nouveaux leviers, en concertation avec les acteurs clés. A titre d’exemple, plusieurs d’entre eux, dont Citeo, soutiennent la mise en place d’une consigne pour réemploi et pour recyclage, qui donne de très bons résultats en matière de collecte dans les pays qui l’appliquent en Europe.
Nos outils liés
5 ans de la loi AGEC : des avancées et des défis
Le recyclage est un alibi pour continuer à produire des emballages à usage unique
Le recyclage est bien – avec la réduction et le réemploi – une des solutions pour réduire l’impact des emballages sur l’environnement car certains matériaux se recyclent parfaitement (verre, acier, aluminium…) avec des avantages importants en termes de réduction d’émissions de CO2 . Mais seul, ce modèle ne tient pas. Chez Citeo, nous prônons une approche basée sur la complémentarité des 3R (Réduction, Réemploi et Recyclage, par ordre de priorité) pour tous les emballages et papiers. Comment ça marche ?
Pour le réemploi, Citeo est un véritable moteur de l’accélération des projets : à travers le financement de l’AAP EncoRE plus de réemploi (50 millions d’euros en 2024) pour soutenir près de 250 projets ; à travers la coordination de l’expérimentation de réemploi ReUse dans le Grand Ouest pour accélérer sa généralisation, partout en France. Cela représentera 30 000 emballages standards déployés pendant cette 1er phase.
Nous accompagnons industriels, collectivités et citoyens afin d’utiliser le moins de matière possible (réduction) le plus longtemps possible (réemploi) et la recycler en totalité (recyclage). Avec un objectif : préserver les ressources, la biodiversité et le climat.
Cela représente plus de 20 000 entreprises accompagnées pour accélérer leur stratégie 3R, et près de 64% de tonnes d’emballages et papiers et 11 millions d’euros dédiés à l’éco-conception des emballages (R&D, accompagnement, outils et services).
« EncoRE plus de réemploi » : l’appel à projets qui booste le réemploi en France
Le réemploi se déploie dans 4 régions françaises
[FAQ] Réemploi : une solution pour réduire l’impact environnemental des emballages
Pour éviter la pollution causée par les emballages, il faut interdire le plastique
8 à 10 % de la production mondiale de plastique finit dans les océans. Une pollution d’ampleur dont 80% provient de l’activité humaine sur terre. C’est évidemment un fléau à combattre avec force.
Pour en savoir plus :
Le Tour de la Question – Pourquoi utilise-t-on toujours des emballages plastique ?
Le principe Pollueur/Payeur et de la REP est un permis de polluer
C’est un permis à réduire, réemployer, recycler et lutter contre les déchets abandonnés. Car avant 1992, la collecte sélective se limitait aux emballages en verre – et si on remonte encore plus loin tous les déchets étaient enfouis ou partaient en décharge ! En moins de 30 ans, grâce à la REP et au financement des entreprises, des filières de recyclage françaises se sont développées pour chaque matériau d’emballage ménager mais aussi pour plus de 20 familles de produits (électroménager, pneus, vêtements…). Une réussite qui continue de se développer en France et dans le monde, et concerne aussi la réduction des déchets, le réemploi et la lutte contre les déchets abandonnés.
Pour en savoir plus :
[Article] ADEME : les filières à Responsabilité élargies du Producteur
[Vidéo] ConsoMag – Les bénéfices environnementaux du recyclage
L’éco-conception, c’est du greenwashing / Les entreprises ne font rien pour réduire les emballages
Avec le changement des attentes des consommateurs qui veulent adopter une consommation responsable, l’éco-conception est devenue un levier d’image pour les marques et une démarche indispensable pour réduire l’impact sur la planète de leur production. L’enjeu pour ces entreprises : repenser la fabrication pour réduire les coûts de production et les impacts environnementaux de l’emballage à toutes les étapes. Et l’éco-conception ne se restreint pas à réduire les emballages : elle permet de les rendre recyclables, d’y intégrer des matériaux recyclés et tient aussi compte de la bonne information du consommateur.
Pour en savoir plus :
Nos outils liés
Les règles de tri sont différentes et confuses
Les règles de tri s’harmonisent. Désormais tous les emballages se trient, c’est la règle à retenir et à appliquer (pour quasiment tous les habitants de l’Hexagone). Des bacs de toutes les couleurs ? Pas tant que ça : plus de 80 % de la population en code couleur jaune pour les emballages en plastique, carton et métal, et cette harmonisation va continuer.
Pour en savoir plus :
[Vidéo] Minute Info consomag : la simplification du geste de tri

