Zéro déchet abandonné : la montagne sur la bonne pente !

#déchets abandonnés#collecte
En hiver comme en été, la montagne est un lieu prisé pour sa beauté et qui doit à tout prix être préservé. En effet, les acteurs locaux constatent que sa biodiversité est menacée, notamment par les déchets abandonnés. Un fléau auquel s’attaque l’association Mountain Riders qui souhaite embarquer à ses côtés tout un écosystème d'acteurs grâce à une charte soutenue par Citeo : la « Charte Montagne Zéro Déchet Sauvage en 2030 ». 

A vos agendas !

Les 1ères rencontres nationales Montagne Zéro Déchet Sauvage en 2030 se dérouleront le jeudi 21 mars 2024 de 9h à 16h au Manège à Chambéry.
Inscription gratuite et obligatoire.

 

250 tonnes de déchets abandonnés chaque saison en montagne

Masques, mégots, emballages... les déchets abandonnés sont un enjeu majeur pour les espaces naturels. "En 2023, nous en avons comptabilisé 15 tonnes au cours des 70 opérations de ramassage menées par Mountain Riders", confie Antoine Chouvellon, responsable Partenariats et Communication de cette association dédiée à la transition écologique en montagne. En extrapolant à l’ensemble des destinations de montagne, Mountain Riders estime à 250 tonnes la quantité de déchets abandonnés dans nos montagnes en une saison : une quantité importante mais dont l’élimination ne paraît pas hors de portée. 

Négligence… ou pas !

"Le déchet abandonné peut être volontaire ou involontaire", poursuit Antoine Chouvellon. "C’est le mouchoir qui tombe de la poche, le mégot de cigarette que l'on jette par terre, l’emballage alimentaire qui est jeté ou tombe du sac. Mais les déchets ne sont pas le seul fait des touristes, ils peuvent être aussi laissés par les professionnels qui aménagent la montagne ou y travaillent, ou être constitués d’éléments qu’on trouve sur les pistes, comme les piquets, qui peuvent se détériorer."
Plus étonnant, en mai dernier à Saint-Gervais près du Mont Blanc, les volontaires ont ramassé une batterie de voiture, un grille-pain et une paire de skis parmi des dizaines de sticks à lèvres ou des centaines de mégots et de bouteilles !

Reste que quelle que soit leur nature, abandonnés de manière volontaire ou pas, ces déchets constituent une pollution visuelle et environnementale dans un milieu sensible, notamment car à l’origine du cycle de l’eau. Avec, comme conséquences, de multiples impacts sur les écosystèmes aquatiques, la biodiversité, la santé et le cadre de vie, mais aussi le budget des territoires qui en assurent le nettoiement. C’est pourquoi Citeo s’engage depuis plusieurs années pour mieux comprendre cette pollution et les actions efficaces pour l’endiguer, en nouant des partenariats, menant des études ou au travers d’expérimentations conduites dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt lancé en septembre 2021, avec l’Office Français de la Biodiversité et l’Association des Maires de France.

En été, l'une des sessions de ramassage de l'association Montain Riders [©️Yann Allegre - Stop Waste Les Arcs 2023]

Les collectivités locales en première ligne de l’action

"Pour lutter contre cette pollution, les collectivités ont un double rôle à jouer", selon Xavier Roseren, député de la Haute-Savoie et Vice-Président de l’Association nationale des élus des territoires touristiques (ANETT), partenaire de Citeo. "Les élus des collectivités de montagne doivent organiser la prévention pour que les gens arrêtent de jeter leurs déchets et organiser leur ramassage, quand les déchets sont là."
Prévenir, c’est bien sûr sensibiliser les touristes et aussi agir à la source pour éviter les déchets. D’où un travail de fond à mener avec les commerçants et restaurateurs de la vente à emporter, domaines skiables, loueurs de matériel (dont on retrouve les pastilles posées sur les skis sur les pistes…), boutiques de vêtement qui peuvent donner une seconde vie à leurs produits.
Et pour que cette prévention soit la plus efficace possible, elle exige aussi une approche « scientifique ». Il faut ainsi collecter et caractériser (comprenez identifier) les déchets pour mieux les connaître et savoir à quels endroits ils sont abandonnés, puis trouver les bonnes solutions pour prévenir leur apparition.
Et faciliter cette action, Citeo propose aux collectivités, une convention de soutien à la lutte contre les déchets abandonnés (voir encadré ci-dessous).

Déchets abandonnés : Citeo engagé aux côtés des territoires

Lutter contre les déchets abandonnés dans la nature est l’une des missions de Citeo. Dans ce cadre, l’entreprise à mission se mobilise sur ce thème depuis plusieurs années, à l’image de l’Appel à Manifestation d’Intérêt lancé en 2021 avec plusieurs partenaires qui a permis de soutenir 18 initiatives menées par des collectivités ou des associations pour expérimenter des solutions de prévention et de nettoyage des espaces.
Pour aller plus loin, Citeo propose une convention à destination des collectivités locales et des communes qui exercent la compétence propreté qui leur permet de bénéficier d’un accompagnement technique et financier. Cette coopération est structurée autour de plans de lutte contre les déchets abandonnés (PLDA). Ces plans regroupent l’ensemble des actions préventives et curatives que la collectivité souhaite mettre en place pour lutter contre les déchets abandonnés sur son territoire. Pour qu’il soit le plus efficace possible, Citeo recommande de le coconstruire avec les acteurs locaux concernés. En plus de son soutien financier, Citeo accompagne techniquement les signataires par l’apport de guides, méthodologies, formations, études et contenus.
 

Une charte pour mobiliser tous les acteurs aux plans national et local

Tout un écosystème d’acteurs peut et doit se mobiliser. Et c’est là tout le sens de la charte « Montagne zéro déchet sauvage en 2030 » lancée par Mountain Riders au printemps dernier. Signée par Citeo, l’ANETT et plusieurs acteurs publics et privés, dont l’École de ski Français (ESF), le Groupement des hôtelleries & restaurations de France, les Domaines Skiables de France, elle s’articule autour d’un programme complet d’actions, structuré autour de grandes priorités : réduire, sensibiliser, collecter et évaluer (voir ci-dessous).
Concrètement, les signataires de la charte s’engagent à mettre en place un plan d’action pour atteindre leurs objectifs. De leur côté, les acteurs nationaux et têtes de réseau tels que Citeo et l’ANETT jouent un rôle de "catalyseurs", selon Xavier Roseren. Cela, en embarquant leurs adhérents dans un plan d’action-type, des opérations pilotes ou en diffusant et animant l’objectif. Et pour cela, Citeo dispose déjà d’un outil idéal pour encourager les collectivités à se lancer, au travers de sa convention de soutien.
Le tout, sous l’animation de Mountain Riders qui s’est fixé une trajectoire ambitieuse pour rendre la montagne vierge de toute pollution : ramasser 40 % de déchets sauvages en moins en 2026, 70 % en 2028 et… 100 % en 2030.
Mais rien n’interdit déjà à tous les vacanciers qui grimperont et dévaleront les pistes cet hiver, d’éviter d’abandonner leurs déchets et de les trier, dès cette année !

#déchets abandonnés#collecte#engagement
Zéro déchet abandonné : la montagne sur la bonne pente !