120 nous viennent de France et 80 d’Europe et d’autres pays du monde, c’est 50 projets de plus que l’an dernier. La dimension internationale du concours s’est donc clairement renforcée. C’est le signe qu’en peu de temps, le Circular Challenge a su séduire des entreprises innovantes, hors de nos frontières. Cela montre aussi que l’économie circulaire est un enjeu global, bien au-delà des enjeux de développement local auxquels elle est parfois associée. Cette année, nous avons décidé de récompenser un gagnant venu de France et un gagnant international qui sera sélectionné par vote en ligne avec notre partenaire Paris & Co.

Les projets candidats reflètent assez bien les préoccupations environnementales et sociales actuelles. Par exemple, on voit émerger des solutions pour lutter contre les déchets sauvages, marins notamment, avec des innovations en matière de collecte et de sensibilisation des citoyens.

La collecte et le tri représentent 1/4 des projets reçus, ce sont les thématiques dominantes. Aujourd’hui, les évolutions techniques permettent d’aller assez loin dans le service aux citoyens et aux équipes de collecte : identification des taux de remplissage des bacs de tri, reconnaissance matériau, délivrance de la consigne de tri et récompense du geste. Le Digital ouvre également de nouvelles possibilités : les projets de 'Market place' en ligne ouvertes à tous types d’acteurs pour faciliter la circulation de la matière à recycler ou à réutiliser sont nombreux. Ces projets sont souvent bâtis sur de nouveaux modèles économiques.

Autre constat, l’émergence de l’innovation sociale associée à l’innovation environnementale. Par exemple, des projets autour du recyclage sont couplés à une activité d’insertion par l’emploi ; ou la création de mini-déchetteries de proximité qui reposent sur la création d’une communauté et la préservation du lien social.

Enfin, en parallèle des projets portés par des start-ups, on assiste à l’émergence de projets "collectifs", portés par des associations, consortiums, coopératives, partenariats public/privé qui engagent souvent des acteurs d’un même territoire.

Oui. Le plastique arrive en tête des matériaux, objets d’innovation. C’est résolument celui qui inspire le plus les nouveaux leaders de l’innovation, et c’est là aussi lié au contexte environnemental, social et réglementaire. N’oublions pas la FREC* et son objectif ambitieux de tendre vers 100% de plastiques recyclés d’ici 2025 ! 

On a pu découvrir beaucoup de projets d’innovation packaging d’origine végétale… ou organique ! De nouveaux plastiques conçus à partir de champignons, de lin, de lait ou de déchets agricoles, une très forte tendance venue des pays émergents. Bien évidemment, nous nous assurons de la pertinence environnementale et des bonnes applications de ces projets.

Nous avons aussi repéré des innovations sur les emballages compostables et sur le recyclage chimique, notamment pour les plastiques souples. Le papier émerge également notamment comme alternative au plastique, avec par exemple, la création d’un nouveau matériau d’emballage avec des qualités d’étanchéité et de résistance. 

* FREC : Feuille de Route Economie Circulaire lancée par le gouvernement français au printemps 2018.