Déchets sauvages diffus : état des lieux des connaissances et des initiatives préventives et curatives

#déchets abandonnés#écoconception
Face au manque de connaissances sur les déchets dit abandonnés et à la nécessité d’agir pour les réduire, Citeo a réalisé une consultation réunissant toutes les parties prenantes actives sur le sujet. A la clé, des enseignements et recommandations pour bâtir un plan d’actions efficaces.

Qu’est-ce qu’un déchet sauvage diffus ?

Les déchets sauvages diffus correspondent à des déchets dits abandonnés qui, pour diverses raisons, n’ont pas intégré le circuit conventionnel de gestion des déchets. Ils sont de petite taille (mégots, emballages, papiers, lingettes, couverts, pailles), et ne doivent pas être confondus avec des déchets concentrés, qui correspondent à des lieux de dépôts sauvages, illégaux. Ils sont facilement dispersés et se retrouvent donc dans des milieux très variés, de l’urbain dense au milieu naturel le plus isolé.

Pour prendre en charge ces pollutions, la loi AGEC prévoit une extension de la REP Emballages ménagers qui impliquera la prise en charge d’une partie des coûts de nettoiement des déchets abandonnés par les entreprises agrées dont Citeo fait partie.

C’est le cas depuis janvier 2021 dans les DROM COM et à compter de 2023 en métropole.

Réaliser un état des lieux pour recenser des actions efficaces.

Citeo a la volonté d’exercer la responsabilité de ses clients en mettant en œuvre uniquement les solutions préventives et/ou curatives qui auront démontré leur efficacité.  Pour anticiper cette nouvelle mission et face au manque de connaissances sur le sujet, Citeo a lancé entre juin 2020 et février 2021 une consultation à 360° pour réaliser un état des lieux et recenser des initiatives efficaces pour prévenir, caractériser et gérer les déchets sauvages diffus.

Cet état des lieux, construit par le biais de recherches bibliographiques, d’enquêtes en ligne, de groupes de travail et d’entretiens individuels, a permis d’établir comment et dans quelles conditions les solutions de caractérisation, de prévention et curatives sont efficaces.

Il s’agissait enfin de poser les bases d’une réflexion collective sur la problématique des déchets sauvages diffus, dans le but de faire avancer sa résolution.

Enseignements et recommandations

La consultation a permis d’identifier les parties prenantes actives sur le sujet de la lutte contre les déchets sauvages diffus, et de les classer selon les milieux dans lesquels elles interviennent et les actions qu’elles mènent. Il ressort de la consultation que :

  • La caractérisation, qui est loin d’être menée de manière systématique, est le fait de quelques catégories de parties prenantes
  • Beaucoup d’acteurs n’investissent pas le champ de la prévention, faute de moyens (méthodologiques, humains et/ou financiers)
  • Le volet « curatif » est celui sur lequel le plus de parties prenantes mènent des actions

Les principales recommandations sont :

  • Nécessité d’objectiver le gisement de déchets sauvages diffus, notamment au travers de caractérisations, afin de disposer de données sur lesquelles s’appuyer pour faire évoluer les pratiques (des industriels et des territoires)
  • Besoin d’adopter une approche structurée de lutte contre les déchets sauvages diffus, mêlant actions préventives et curatives, c’est-à-dire plusieurs leviers complémentaires les uns des autres
  • Centralisation les données et les retours d’expérience même si le format reste à trouver, et ce afin de disposer de retours d’expériences permettant d’identifier i) des pratiques à dupliquer ii) les conditions dans lesquelles elles sont efficaces
  • S’aider d’outils numériques, en soutien aux différentes actions (caractérisation, prévention, remédiation)

Les résultats issus de cette consultation serviront de support au plan d’actions Citeo à venir sur le sujet de la lutte contre les déchets sauvages diffus.

#déchets abandonnés#écoconception#études
Déchets sauvages diffus : état des lieux des connaissances et des initiatives préventives et curatives