Tout ce que vous rêvez de savoir sur le recyclage

#emballages#recyclabilité
Les emballages ménagers sont fabriqués à partir de cinq grandes familles de matériaux : verre, plastique, papier-carton, acier et aluminium. Cette diversité de matériaux d’emballages est liée aux usages et aux fonctions des produits emballés, chaque matériau ayant ses propres qualités de conservation, résistance ou encore de maniabilité.

Selon les matériaux, le geste de tri et les techniques de recyclage sont plus ou moins avancés Citeo, au service de la réduction de l’impact environnemental des emballages et papiers, accompagne les industriels et les acteurs du recyclage pour développer leur recyclage. Aujourd’hui, le développement du recyclage en France nécessite d’adresser deux défis : le recyclage en ville et le recyclage des plastiques.

La France est-elle vraiment en retard en matière de recyclage ?   

  • Les choix français ont permis d’imposer en moins de 25 ans le recyclage en France. Il y a des résultats qui découlent des options prises : le taux de recyclage est passé de 18% en 1992 à 68% pour les emballages. Les papiers sont eux recyclés à 60,5%. 54,5% des bouteilles et flacons en plastique sont recyclés. Au total, en 2020, la France a recyclé 3,7 millions de tonnes d’emballages sur les 5,3 millions de tonnes vendues chaque année. Ceci a permis d’éviter l’émission d’1,6 millions de tonnes de CO2 au cours de l’année. 

  • Des progrès restent à faire, prioritairement sur le tri dans les grandes villes et sur le recyclage des plastiques rendu complexe par la diversité des résines

  • Tous les acteurs sont conscients de la nécessité d'accélérer pour répondre aux défis de l'économie circulaire et innovent en mettant l’accent sur trois priorités : 
    • Simplifier : simplifier le geste de tri, c’est le développer : en 2021, 35 millions de Français peuvent déjà le faire et on constate une augmentation de +3kg d’emballages recyclés par rapport à leurs concitoyens. Dans les prochaines années, tous les films plastiques, les barquettes, les tubes et les pots pourront être triés et collectés partout en France.
    • Innover  L’innovation concerne aussi bien les technologies de recyclage, les débouchés des matériaux recyclés ou la modernisation des centres de tri que le développement de solutions innovantes pour les consommateurs (outils de géolocalisation, consignes de tri etc.)
    • Prévenir : l’écoconception est la priorité des entreprises pour trouver des solutions nouvelles pour les emballages et les papiers : elle s’articule autour de deux priorités, diminuer les emballages et augmenter la recyclabilité des matériaux et des technologies de fabrication.

Pourquoi ne recycle-t-on pas tous les plastiques ?

  • La diversité des résines de plastique impose de trouver des solutions différentes pour chacune, rendant le recyclage plus complexe et imposant des évolutions aussi bien des techniques de tri que des techniques de recyclage. 

  • Parmi la dizaine de résines de plastique utilisées pour fabriquer des emballages, certains sont déjà recyclables : le PET utilisé pour les bouteilles et les flacons est ainsi recyclables à 100 %. Des solutions sont en train d’être apportées par l’innovation industrielle pour d’autres emballages : par exemple les barquettes PET ou le polystyrène, qui trouvent de nouveaux débouchés dans le bâtiment et l’isolation. 

  • L’enjeu est de continuer à développer le recyclage du plastique, au moment où les industriels s’engagent pour développer son usage. La priorité est de simplifier et de renforcer le tri de tous les emballages plastiques car tout emballage non trié devient un déchet au lieu d’être une ressource.

Que font les entreprises pour développer le recyclage de leurs emballages ? 

  • Depuis 1992 les entreprises assument le principe de la responsabilité élargie du producteur, qui prévoit qu’elles paient pour tous les emballages consommés par leurs clients. Ce principe novateur a permis que les entreprises financent les surcoûts liés à la collecte sélective des emballages puis des papiers, tout en assurant des débouchés aux matériaux recyclés.

  • Depuis près de 30 ans :
    11 milliards ont été investis par les entreprises françaises pour la collecte sélective et le recyclage
    Le geste de tri est considéré comme leur premier geste citoyen par les Français.

  • En parallèle les entreprises s’engagent de plus en plus massivement sur l’utilisation de matière recyclée.

Pourquoi ne pas renoncer aux emballages plastiques ?  Quelles sont les alternatives ?

  • Les emballages remplissent plusieurs fonctions importantes pour le consommateur : protection, conservation, praticité, barrière sanitaire …

  • Dès 1992, l'industrie des eaux embouteillées a révolutionné le marché en remplaçant le PVC par le PET, nouvelle matière 100% recyclable. Depuis, les marques n’ont pas cessé d’innover pour réduire l’impact environnemental de la fabrication des bouteilles en plastique. Elles investissent en moyenne 5 % de leur chiffre d’affaires en Recherche et Développement. 

  • Grâce aux études menées (design, production, conditions de transport), le poids et le volume des bouteilles ont été optimisés, tout en préservant la qualité d’usage : une bouteille d’eau plate (1.5l) pèse aujourd’hui environ 28 g (vs 45g en 1994), soit une diminution de poids de 40%.

Qui paie pour le recyclage des emballages ?

Ce sont les entreprises qui financent en très large majorité la collecte, le tri et le recyclage des emballages. Plus de 20 000 entreprises de la grande consommation et de la distribution en France investissent chaque année plus de 780 millions d’euros, selon le nombre et le type d’emballages qu’elles mettent sur le marché. Ce financement, appelé l’éco-contribution, représente une part infime du coût d’un produit, généralement inférieure à 1 % du prix. Plus le recyclage est coûteux, plus l’éco-contribution est élevée pour les matériaux coûteux. Ainsi, le plastique est plus couteux que l’acier.

Est-ce que le recyclage a un intérêt environnemental par rapport à l’incinération ou la mise en décharge ?

Le recyclage des emballages en plastique (PET, PEHD, PP, PS, PEBD) réduit les émissions de gaz à effet de serre. Par exemple recycler une bouteille en PET (plutôt que de l’incinérer ou de l’enfouir) réduit ses émissions de CO2 (son empreinte carbone) de 60%. En triant leurs bouteilles, les consommateurs participent à la réduction des émissions de CO2 dans l’environnement.

Pour aller plus loin

Luttons contre les idées reçues sur le tri et le recyclage

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